Retour au bureau, travail hybride ou 100% télétravail ?

Des salariés d’Apple ont lancé une pétition contre une directive interne qui vise à les faire revenir au siège californien trois jours par semaine à partir de début septembre. L’épisode montre la nouvelle aspiration du travail à distance dans la tech, à laquelle les grandes entreprises américaines apportent des réponses différentes.

A partir du 5 septembre, les salariés du siège californien d’Apple et de ses antennes alentour sont appelés à retourner au bureau trois jours par semaine. Les autres salariés tout autour du globe devraient suivre, potentiellement avec un calendrier différent. Mais tous ne l’entendent pas de cette oreille. Dimanche 21 août, un groupe d’employés de la marque à la pomme formé pendant la crise du Covid-19, Apple Together, a lancé une pétition en interne pour obtenir le droit à travailler à partir d’un emplacement flexible, comme le rapporte le Financial Times. Cette pétition est une nouvelle illustration du délicat équilibre recherché par les grandes entreprises de la tech pour travailler dans le monde d’après.

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Equipe en télétravail : pratiques pour assurer leur sécurité psychologique

Le télétravail peut améliorer les conditions de vie et les entreprises devraient le présenter comme un mode d’organisation du travail et non pas comme un avantage si elles veulent que leurs employés s’épanouissent.

Assurer la sécurité psychologique des équipes opérant à distance exige des organisations qu’elles repensent leur manière de communiquer et de gérer les attentes.

Les dirigeants devraient appréhender le télétravail non pas comme une nouvelle façon de travailler, mais plutôt comme une opportunité d’approfondir et faire progresser certains sujets tels que la culture, la confiance et la responsabilité. Il est indispensable d’apprendre à assurer la sécurité psychologique des équipes en télétravail. D’ailleurs, les meilleures organisations sont celles qui ont identifié les réponses aux questions suivantes sur le télétravail et la sécurité psychologique :

  • Quel degré d’indépendance devez-vous accorder aux nouveaux employés ?
  • Quels types de communication sont les plus appropriés ?
  • Comment les entreprises peuvent-elles tirer parti des avantages sociaux pour renforcer la confiance des employés ?
  • Quels sont les éléments les plus importants à prendre en compte en matière de sécurité psychologique ?

La mise en place de la sécurité psychologique au sein des équipes opérant à distance prend du temps, mais n’est pas forcément difficile. Il faut d’abord reconnaître que les employés ont besoin de sécurité psychologique pour se sentir en confiance dans leur rôle. Ceux qui ont peur de faire l’objet d’un micro-management, d’être mal traités ou simplement d’être négligés ne pourront pas bien faire leur travail.

La sécurité psychologique est toutefois plus importante que ses effets sur la productivité. En effet, personne ne souhaite passer ses journées entières à travailler dans un endroit qui n’est ni sûr ni accueillant. La sécurité psychologique au travail est un droit pour tous, que l’on soit en télétravail ou non. Pour une entreprise, créer un environnement dans lequel les employés se sentent soutenus dans leur quotidien et responsabilisés dans leur travail n’est pas seulement une bonne pratique managériale, mais bien la mesure appropriée à mettre en place.

Dans cette optique, voici quelques astuces rapides pour assurer la sécurité psychologique de votre équipe en télétravail :

Faites confiance à vos équipes dès le premier jour

Vous avez passé beaucoup de temps à trouver et à embaucher le bon candidat. Pourquoi remettre cette personne en question maintenant ?
Ne tardez pas à donner aux nouveaux venus la liberté dont ils ont besoin pour bien faire leur travail. Offrez-leur un accès immédiat au budget et aux outils nécessaires, du temps pour passer en revue des documents importants et montrez-leur que vous respectez leurs idées et de leurs processus de travail. Embauchez des gens pour la valeur qu’ils apportent, puis laissez-les vous prouver que votre confiance en eux est méritée.

Pendant les réunions de suivi, intéressez-vous à la personne, pas seulement à son travail

Le travail le plus efficace est sans doute le travail asynchrone. Pour comprendre les avancées des projets, servez-vous de Slack ou des outils de documentation, comme Notion. Au lieu de consacrer un temps précieux à faire des mises à jour sur les projets avec les membres de votre équipe, profitez de l’occasion pour prendre des nouvelles et voir comment les choses se passent.
Que pensent-ils de leur rôle ? Y a-t-il des choses à débloquer pour eux ? Est-ce qu’ils ont accès aux ressources et aux outils dont ils ont besoin ? Prennent-ils suffisamment de temps pour se reposer afin de ne pas s’épuiser ? Une petite réunion par semaine peut faire la différence entre un épuisement professionnel important et un parcours professionnel réussi sur le long terme dans l’entreprise.

Soyez un exemple de responsabilité

Les entreprises où les hauts dirigeants ne sont jamais en tort et où les employés sont responsables de toutes les erreurs retiennent rarement les meilleurs talents. Les louanges doivent être faites en public et les commentaires constructifs, en privé. Les reproches, la colère et l’impolitesse n’ont leur place nulle part dans l’entreprise.
Dans un environnement en télétravail, il est indispensable de faire des louanges en public. Même si vous avez l’impression que les membres de votre équipe font du bon travail, si vous ne le montrez pas clairement, ils risquent de ne pas se sentir valorisés ou de douter de leurs capacités à remplir leur rôle. Encouragez les membres de l’équipe sur les canaux de communication publics de l’entreprise lorsqu’ils méritent d’être mis en avant.

Mesurez les performances, pas le nombre d’heures

Compter le temps d’écran des employés, les heures passées en ligne et les mouvements de souris est le moyen le plus simple de montrer aux membres de votre équipe que vous ne leur faites pas confiance. À quoi bon savoir si une personne prend une longue pause déjeuner lors d’une journée difficile si elle fait un excellent travail ? Offrez à vos employés le bénéfice du doute et jugez de leurs performances en fonction de leur productivité, et non du temps passé en ligne. Si, pour certaines fonctions, comme le service à la clientèle, vous avez constamment besoin d’effectifs connectés, la taille de votre équipe doit être assez importante pour supporter la charge.

Accordez des congés pour éviter l’épuisement professionnel

Les collaborateurs ont besoin de se déconnecter de leur travail. Certains pays ont commencé à tester la semaine de quatre jours avec succès. Si vous n’êtes pas encore prêt à aller aussi loin, vous pouvez quand même faire en sorte que vos employés se sentent reposés et soutenus en veillant à ce qu’ils aient suffisamment de congés tout au long de l’année.
Donnez à votre équipe l’autorisation et l’occasion de se déconnecter et assurez-vous que les hauts dirigeants montrent l’exemple pendant leurs congés. En d’autres termes, les dirigeants ne devraient pas répondre aux messages Slack et aux e-mails lorsqu’ils prennent des congés – même les équipes de direction ont besoin de repos !

La sécurité psychologique des équipes à distance n’est pas le fruit du hasard. À l’aide de ces différentes mesures, montrez à vos employés que vous vous souciez de leur bien-être et que vous voulez les voir réussir. Ces derniers récompenseront inévitablement votre confiance en eux par un excellent travail et de solides résultats.

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Les “tracances” quand la frontière entre télétravail et vacances s’efface

Il y a ceux qui ne peuvent pas partir en vacances. Et ceux qui ne partent qu’à moitié.

Un nouveau concept, venu du Canada, vient mélanger les genres entre travail et vacances: les “tracances”. Sur le papier, il s’agit d’utiliser les nouveaux moyens techniques et les nouvelles procédures mises en place par les entreprises pour travailler à distance… sur son lieu de vacances.

En clair, le salarié est en télétravail durant la journée, selon ses horaires habituels, et utilise son temps libre pour profiter de son lieu de villégiature, par exemple en suivant son ou sa partenaire. Selon le cabinet Génie des lieux, 35% des personnes interrogées comptaient passer en mode “tracances” cet été.
Sur le papier, l’idée semble séduisante. En pratique, elle fait émerger de sérieux risques. Forcément, pour l’employeur, la crainte est de voir la productivité des salariés baisser. Et, de son côté, le salarié en tracances peut redouter une multiplication des sollicitations des managers, y compris en dehors de ses horaires habituels de travail.

Car avec l’avènement du télétravail, la déconnexion devient de plus en plus difficile pour de nombreux salariés. Selon une étude Glassdoor (enquête menée le 14 juillet 2022 auprès de 1000 adultes), 36% des employés français se connectent à distance pour travailler en vacances, même sans être en congés.
Parmi eux, 20% disent se connecter “parce que leur employeur leur adresse des demandes pendant qu’ils sont en vacances” tandis que 35% déclarent se connecter “par peur de manquer des informations”.

En plein été, cette étude inquiète sur les nouvelles méthodes de travail qui peuvent émerger de la pandémie. Comment s’assurer que la mode des “tracances” ne devienne pas une façon d’être disponible, partout, tout le temps?
La France a pourtant été un des premiers pays à voter le “droit à la déconnexion” même si dans les faits, les sanctions n’existent pas. Et cet effacement de la frontière travail/vacances pèse déjà sur la santé mentale des salariés. Selon une autre étude Glassdoor, au cours des 12 derniers mois, l’usage du terme ‘burn out’ pour décrire leur mauvaise expérience d’une entreprise a augmenté de 159%.
“S’il est difficile de déterminer si les pratiques autour du télétravail sont entièrement à blâmer, on peut toutefois imaginer une corrélation entre l’adoption rapide et ‘sans manuel’ de ces nouveaux modes de travail, et l’impossibilité de réellement se déconnecter lors des temps de repos”, souligne l’étude.

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TÉMOIGNAGES – Télétravail et détente : ces Français adeptes des “tracances”

Ne vous fiez pas aux apparences, Sandrine n’est pas en vacances. Contrôleur de gestion à Paris, elle profite de sa maison en Bretagne tout l’été, mais en télétravail. “Plutôt que faire la pause-café avec les collègues, là, c’est la pause goûter-jus de pomme avec mes enfant,s donc ça fait plaisir”, sourit-elle. Huit heures par jour, elle remonte à son bureau, aménagé dans la salle de jeu, au dernier étage.

La famille réussit ainsi à passer plus d’un mois à 500 kilomètres de son bureau parisien et à cinq minutes de la plage. “Je vais être en vacances pendant quinze jours. Après, je vais pouvoir rester en télétravail pendant quinze jours à nouveau et ensuite dix jours de vacances”, poursuit Sandrine. “Il ne faut pas la déranger parce que sinon elle s’énerve très vite”, sourit à son tour son fils.

Cela porte un nom, venu du Canada : les tracances. Télétravailler sur son lieu de vacances. À peu près, 35% des Français s’apprêteraient à le faire cet été. Alexandre, chargé de mission à Paris, l’a même exigé au moment de son embauche il y a un an. “Si on m’avait proposé d’être totalement full time à Paris, du lundi au vendredi, j’adore mon emploi mais je n’aurais pas accepté”, affirme-t-il. Il admet pourtant avoir parfois un peu de mal à se concentrer face à la mer. “Quand vous devez être totalement concentré, je sais qu’il faut que je me mette dans un cadre monacal”, poursuit-il. Parce que s’il n’y a que la route à traverser pour aller se baigner, c’est bien trop tentant.

Si le bureau du futur ressemble à cela, certains hôteliers ont déjà pris le parti de s’adapter. Dans une résidence de vacances, un client sur dix, en moyenne, télétravaille. “Ici, c’est un espace transversal, donc c’est vrai qu’en mi-saison, on est dans un espace qui peut être un espace de travail donc on a mis des prises partout”, montre la gérante d’un hôtel, dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article.

À l’écart de la piscine, il y a des cabanes dans les bois, équipées d’une excellente connexion wifi et d’un jacuzzi. Une créatrice de bijoux en a fait son bureau pour une semaine. Comptez tout de même 1200 euros par semaine pour ce bureau de rêve, que Sandrine paie de sa poche. “Je ne pars pas forcément beaucoup en vacances parce que je travaille beaucoup, comme beaucoup de petites boîtes, et le simple fait de venir ici, pour moi me suffit et me ressource énormément”, déclare-t-elle. Alors, les tracances, c’est tentant, mais cela reste le privilège de ceux qui peuvent travailler à distance, le plus souvent, les cadres.

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Contrôle du télétravail : les droits et interdits de l’employeur

Il faut bien le reconnaître, le télétravail présente de nombreux avantages, aussi bien pour les salariés que pour les entreprises (gain de productivité, économies de charges…).

Mais, pour certains employeurs, le télétravail signifie perdre le contrôle sur le travail de ses salariés.

Peut-être faites-vous partie de ces employeurs qui veulent garder le contrôle à tout prix ?! Rassurez-vous, c’est possible mais jusqu’à une certaine limite ! La surveillance des salariés en télétravail est autorisée mais très encadrée.
En tant qu’employeur, vous disposez d’un pouvoir de contrôle qui vous autorise à suivre l’activité de vos collaborateurs même lorsqu’ils travaillent à distance, mais plusieurs conditions doivent être réunies préalablement à la mise en place d’un dispositif de contrôle :
Dans ces conditions, le contrôle de l’activité des télétravailleurs est tout à fait envisageable.

Bon à savoir :
Le fait pour l’employeur de ne pas consulter le CSE avant la mise en place d’un dispositif de contrôle constitue un délit d’entrave, puni d’une amende de 7.500 euros.
De même, le fait pour l’employeur de ne pas déclarer à la CNIL un système permettant le contrôle des salariés à distance, rend le dispositif illicite. En cas de contentieux avec le salarié, toute preuve recueillie sera rejetée devant un tribunal.

Pour surveiller les salariés qui travaillent à distance, il existe différents outils de contrôle. Certains vous permettant de contrôler l’activité des salariés, d’autres, qu’ils respectent bien le temps de travail mentionné sur leur contrat.
Pour contrôler l’activité des télétravailleurs, plusieurs solutions sont envisageables.
Vous pouvez en effet mettre en place des réunions de débriefing. Celles-ci peuvent être quotidiennes (le matin avant de commencer la journée et/ou en fin de journée), voire hebdomadaires (en début et/ou en fin de semaine). Ces réunions de débriefing permettent de continuer à encadrer l’activité de vos collaborateurs.

Si vous ne souhaitez pas instaurer des réunions de débriefing avec vos collaborateurs, notamment quotidiennement, parce-que cela est trop contraignant ou vous demande du temps dont vous ne disposez pas, servez-vous de tableaux de reporting.

Ils sont un véritable gain de temps puisque vous pouvez les consulter à n’importe quel moment et ne nécessitent pas d’être disponibles tel jour, à telle heure, contrairement aux réunions de débriefing. En plus, il vous donnent la possibilité d’instaurer un climat de confiance avec vos collaborateurs puisqu’ils le remplissent en toute autonomie.

Vous avez également la possibilité de contrôler la messagerie professionnelle du salarié, à l’exclusion des courriels identifiés comme personnels ou confidentiels, ou encore, les connexions à internet, à un logiciel ou au serveur de l’entreprise. Il est tout à fait possible aussi, de bloquer l’accès à certains sites internet en mettant en place un dispositif de filtrage.
Enfin, parce qu’ils sont présumés avoir un caractère professionnel, vous pouvez consulter les documents de travail utilisés par les salariés.

Pour vous assurer que vos salariés effectuent bien le temps de travail

Bon à savoir :
Les télétravailleurs, tout comme les salariés qui travaillent sur site, bénéficient d’un droit à la déconnexion. L’employeur ne peut pas les contacter à n’importe quel moment de la journée et a l’obligation de respecter les plages horaires prévues à cet effet, au risque d’empiéter sur la vie privée des collaborateurs.
De surcroît, l’employeur se doit les sensibiliser au droit à la déconnexion, notamment pour s’assurer de leur bien-être au travail et éviter tout risque de surmenage et burn-out, dû à la charge mentale que peuvent subir les salariés en télétravail. Ils sont en effet nombreux à avoir du mal à couper avec le travail et à effectuer des heures supplémentaires 
régulièrement.

Le système de contrôle pour lequel vous optez ne doit pas conduire à placer les salariés sous surveillance permanente.
Certains dispositifs sont d’ailleurs considérés comme inacceptables par la CNIL.
Elle a en effet identifié plusieurs systèmes de contrôles qu’elle estime particulièrement invasifs car il s’apparentent à une surveillance permanente et disproportionnée des salariés, notamment :
Etude GetApp, De la méfiance à l’utilité, le rapport ambigu du salarié à la surveillance, 30/11/2020 (3)
Une surveillance permanente ne peut être justifiée que dans certains cas jugés exceptionnels et lorsque la nature de la tâche à accomplir l’exige.
Ainsi, s’il vous venait à l’esprit d’utiliser des logiciels espions tels que CleverControl, Interguard ou encore Hubstaff, à l’instar d’autres pays du globe, notamment les Etats-Unis, sachez que leur utilisation en France est très réglementée car leur usage est considéré comme intrusif.

Références :
(1) Article L1121-1 du Code du travail
(2) Articles L2312-37 et L2312-38 du Code du travail
(3) Etude GetApp, De la méfiance à l’utilité, le rapport ambigu du salarié à la surveillance, 30/11/2020

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Démocratisé par la crise du Covid, le télétravail a-t-il un impact positif sur la productivité ?

Avant la crise sanitaire, rares étaient les salariés à télétravailler de manière régulière. Les confinements et autres mesures liées au Covid-19 ont changé la donne, modifiant le quotidien de très nombreux Français. Les retours sont d’ailleurs positifs : 98% des 15.000 répondants à une enquête menée par la CGT ont indiqué qu’ils souhaitaient continuer à télétravailler à temps partiel une fois l’épidémie terminée. “Travailler chez soi évite des trajets, permet plus d’autonomie et une meilleure concentration”, note le syndicat, qui y voit aussi “en creux la dégradation du travail en présentiel et le management autoritaire”.

Du côté des managers, la question de la productivité s’est forcément posée. Est-on plus efficace chez soi ? La communication plus difficile ne nuit-elle pas à l’efficacité des équipes ? Deux ans après l’émergence du Covid, le constat est globalement positif et fait écho à des travaux de chercheurs mettant en avant une aussi de la productivité grâce au télétravail.

En janvier 2021, la Banque de France proposait un article d’analyse précisément consacré à l’impact du travail à la maison sur la productivité. Un sujet d’autant plus important qu’il “devrait rester une pratique commune dans le futur”, écrivent les auteurs. Ils concluent que “cela pourrait se traduire par des effets favorables sur la productivité des entreprises”, par le biais notamment de “l’accélération de la diffusion des technologies”. Un passage en revue de la littérature économique sur la question incite néanmoins à une organisation digne de ce nom dans les entreprises, puisque “le plein bénéfice de cet effet favorable appelle une préparation appropriée”.
La Banque de France partage les observations d’une analyse récente de l’OCDE (datant de 2020), suggérant “que la relation entre les gains de performance et l’intensité du télétravail aurait la forme d’une courbe en U inversée, le ‘dosage optimal’ dépendant évidemment de l’activité”. La courbe est question est la suivante.

Les études diligentées ces dernières années mettent en lumière le fait qu’un “ralentissement des interactions entre collègues réduit la circulation des informations au sein de la sphère professionnelle”. Conséquence logique, “le télétravail à 100% de l’ensemble des postes éligibles peut nuire à la productivité”, ce qu’illustre d’ailleurs bien le graphique.

On note qu’en fonction du degré de préparation et d’anticipation des entreprises, la mise en place d’une large part de télétravail se révèle plus ou moins efficace. Quand les auteurs d’une étude conduite en Chine observaient des télétravailleurs “nettement plus productifs – avec des gains de productivité de l’ordre de 20% -, plus heureux et moins susceptibles de quitter l’entreprise”, d’autres travaux font remarquer qu’un déficit de réflexion en amont pouvait avoir des effets contraires et nuire à l’efficacité des travailleurs.
Banque de France
“Le passage au télétravail durant les confinements de 2020 a généralement été réalisé dans des conditions défavorables, limitant les éventuels effets positifs sur la productivité”, constate la Banque de France. “Ce passage s’est fait le plus souvent sans concertation, sans matériels adaptés, et sans que ni les travailleurs ni leurs managers n’aient été préparés et formés au préalable. Enfin, l’environnement a pu parfois ne pas favoriser le travail effectif comme la présence d’enfants lorsque les structures scolaires étaient fermées pour des raisons sanitaires.”

Malgré une mise en place chaotique, les DRH semblent tirer un bilan assez positif du déploiement du télétravail. Une enquête réalisée à l’initiative de Microsoft auprès de services des ressources humaines d’entreprises de 50 salariés et plus l’a montré : 90% des sondés ont estimé que la productivité n’avait pas été réduite durant le Covid. Ce qui laisse entrevoir des effets positifs à long terme, avec une meilleure adaptation à ces nouveaux usages.

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Emploi : Comment le télétravail est devenu indispensable pour attirer les jeunes travailleurs ?

Le télétravail, un critère essentiel pour attirer les jeunes travailleurs ?

Plus de la moitié des 18-24 ans seraient prêts à démissionner si leur travail nécessitait une présence au bureau à 100 %.
Eviter les temps de trajet, faire la vaisselle en même temps que sa réunion, être libre de bosser au rythme que l’on veut… Pour la majorité des salariés, un peu de télétravail ici et là est une pratique incontestablement cool.

Mais la donne est en train d’évoluer vers quelque chose de plus grand encore. Selon le rapport «  People at Work 2022 : l’étude Workforce View »*, plus de la moitié (53 %) des 18-24 ans en France envisagerait de quitter leur entreprise si leur employeur leur imposait 100 % de présentiel. Et tous âges confondus, 36 % des répondants seraient prêts à claquer la porte s’il était impossible de télétravailler.

En un peu plus de deux ans, depuis son avènement à marche forcée en mars 2020 avec le premier confinement lié au Covid-19, le télétravail est donc passé de la découverte pour de nombreux employés à un critère nécessaire pour embaucher un travailleur. Caroline Diard, enseignante-chercheuse en management des Ressources humaines et droit à l’ESC Amiens, s’est penchée sur cette évolution aussi extrême qu’express : « Le télétravail est devenu la norme, voire un prérequis indispensable. En ce moment, avec la crise de recrutement dans plusieurs secteurs, les jeunes savent qu’ils sont plus à même d’imposer leurs conditions, et le télétravail en fait partie ». Marina, 23 ans qui a répondu à notre appel à témoignages, estime en effet qu’« il n’est plus question de travailler sur site cinq jours consécutifs. Le critère télétravail passe avant le critère salaire. »
Mais qu’est ce qui la séduit tant dans le fait de bosser chez elle ? La jeune femme a plusieurs arguments : « C’est un confort de vie, permettant de trouver un équilibre personnel. Je me sens également moins sous pression, je prends plus facilement le temps, là où en présentiel, je me dépêche de terminer pour partir à l’heure afin de faire toutes les tâches qui m’attendent à la maison… . J’économise énormément en charge mentale et financièrement au niveau du trajet. » Amira, 23 ans, résume sobrement : « Le télétravail permet de gérer vie professionnelle et vie personnelle, et travailler seule est mieux pour ma part ».

Et voilà que Caroline Diard arrive avec une nouvelle vague d’atouts : « Le télétravail permet d’avoir moins de distraction de la part des collègues ou de la vie d’entreprise, et donc de mieux se concentrer sur les dossiers de fonds. En maximisant l’efficacité et en supprimant la durée dans les transports, il offre plus de temps aux loisirs ». Si elle ne jure ne pas vouloir « faire sa boomeuse », l’experte ne peut s’empêcher de constater : « Il y a moins d’importance accordée au travail chez les jeunes que pour les précédentes générations. Le gain de temps leur est donc d’autant plus important. »

Pour Agnès Duroni, spécialiste des questions liées au futur du travail, « le coronavirus a brisé le plafond de verre du télétravail, offrant bien plus de liberté aux salariés. Et quand on a goûté à la liberté, c’est dur d’y renoncer. » Pour certains employeurs qui craignaient ce système comme le grand méchant loup, les confinements a prouvé que oui, les salariés – la plupart, en tout cas – travaillent correctement à distance.

Sophie Prunier-Poulmaire, maîtresse de conférences en psychologie du travail et ergonomie à l’Université Paris Nanterre, perce le mystère à l’envers : si le télétravail est devenu si indispensable à l’heure de postuler à un emploi, c’est avant tout parce que le présentiel a perdu de sa saveur. Notamment avec le flex-office, envisagée par 55 % des entreprises en 2021, selon une étude**. « Le salarié a perdu son territoire fixe, son espace spécifique, ses mêmes collègues et ses habitudes », note la chercheuse. Le télétravail aurait aussi tendance à s’auto-alimenter : « Plus il y a de travailleurs restant à domicile, moins le présentiel offre d’intérêts et de valeur à ceux qui y vont, plus ces personnes sur place auront tendance à télétravailler », et cetera, et cetera.

Le présentiel dispose pourtant d’incontestables avantages : collectif, distinction plus marquée entre vie personnelle et travail, dialogue, échange et prise de conseil facilité… Des atouts qui, pour la plupart, diminuent avec la réduction d’effectifs liée au flex-office et… au télétravail. Conséquence pour Marc, 25 ans et travaillant dans l’informatique : le bureau ne semble plus présenter d’avantages face au domicile : « Tout ce que je fais en présentiel peut être fait à distance. Ça n’a donc aucun sens de perdre du temps dans les transports juste pour satisfaire l’occupation d’un bureau. Tout le monde y gagne : je travaille plus et mieux. Je suis moins stressé, et écologiquement, c’est juste une évidence ».
Un sentiment que développe Agnès Duroni : « Aujourd’hui, les jeunes ne veulent plus faire de présentisme. Il faut que la venue en entreprise ait un sens, une valeur ajoutée. Et le problème, c’est que le présentiel perd de son intérêt au fil des années, au lieu d’en gagner ».

Caroline Diard confirme ce désamour grandissant entre les jeunes et le présentiel : « Les entreprises doivent comprendre qu’aujourd’hui, le télétravail est une nécessité pour recruter, et qu’au même titre qu’un bas salaire, un 100 % présentiel est un critère de refus. » Même analyse chez Sophie Prunier-Poulmaire : « Il suffit de voir la crise du recrutement actuelle : restauration, hôtellerie, service… Que des métiers où le télétravail est impossible. On parle beaucoup de la question du revenu, mais cette absence joue aussi. »

Les jeunes sont, dans l’étude citée plus haut, la catégorie d’âge la plus favorable au télétravail. Un paradoxe sachant qu’ils sont ceux ayant éprouvé le moins longtemps le marché de l’emploi. Pas vraiment, défend Caroline Diard, définitivement pas une boomeuse : « C’est une génération éprouvée à la technologie, qui a suivi de nombreux cours et formations en distanciel lors des épisodes de coronavirus. Quelque part, elle a déjà vécu le pire du distanciel avec les cours, c’est normal qu’elle souhaite aussi en avoir les avantages. Lors d’alternance et de stages, le présentiel est souvent imposé, ce qui est déjà ressenti comme une injustice. »
Reste que si le télétravail est demandé par de nombreux employés, « ils préfèrent généralement deux, trois jours par semaine, et non à 100 %. La venue au bureau, la présence physique des gens, la sortie de chez soi restent des points vitaux pour les salariés », nuance Sophie Prunier-Poulmaire. Le monde de l’emploi découvre lui aussi son en-même-temps : télétravail obligatoire, présentiel indispensable.

* ADP Research Institute a interrogé 32.924 actifs dans 17 pays entre le 1er et le 24 novembre 2021, dont 1.951 en France.
** Etude menée auprès de 3.978 personnes (41 % d’employés, 37 % de managers et 22 % de dirigeants) en France, sur la période du 2 au 22 février 2021, par Deskeo, une société qui gère des bureaux flexibles.

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Télétravail sur le lieu de vacances : les risques de l’hyperconnexion

Une partie des Français envisagent de télétravailler sur leur lieu de vacances cet été. Cette pratique pose question d’un point de vue juridique et psychologique, gommant un peu plus la limite entre vie privée et vie professionnelle.

« Tracances », ou encore « workation » ou « bleisure »… Le monde du management ne manque pas d’imagination pour désigner l’alliance entre « travail » et « vacances ». Après deux ans de pandémie et l’essor du travail à distance, nombreux sont les Français qui envisagent de combiner les deux : 63 % des salariés du secteur tertiaire, privé comme public, prévoient de télétravailler sur leur lieu de vacances cet été, quand seulement 26 % assurent qu’ils feront une vraie « pause estivale, sans connexion », indique un sondage du cabinet de conseil Génie des lieux (1).
Une tendance qui n’est en réalité pas nouvelle. « Beaucoup de cadres gardaient déjà contact l’été, car c’est difficile de s’absenter deux ou trois semaines, précise Romain Millet, auteur du sondage. Mais la pratique n’était pas encadrée, on ne le validait pas forcément avec la direction. » L’étude montre que, désormais, 58 % des Français qui télétravailleront sur leur lieu de vacances le feront en accord avec leur supérieur.
Télétravailler avant ou après les congés permettra ainsi aux salariés d’allonger leur séjour dans l’endroit de leur choix et d’être plus flexibles sur les dates. L’occasion, par exemple, de prévoir les déplacements en semaine plutôt que le week-end.
Mais attention : « Le droit au repos est le cœur nucléaire du droit du travail », rappelle Jean-Emmanuel Ray, professeur de droit à l’université de la Sorbonne, spécialisé dans ce domaine. Le télétravail n’est possible que… sur le temps de travail ! « Aucun accord n’autorise le salarié à travailler pendant ses vacances : ni lui ni l’employeur ne peuvent les fractionner comme ils le souhaitent », avertit Jean-Emmanuel Ray.
Selon le code du travail, un patron ne peut solliciter son salarié pendant ses congés (article D3141-1). Toutefois, dans la pratique, rien n’interdit à un cadre de travailler s’il en a envie, car pour « certains métiers, notamment les professions intellectuelles supérieures, la ligne est floue », continue le juriste : « Un journaliste travaille-t-il lorsqu’il lit le journal pendant ces vacances ? La question est sans réponse. »
Des experts s’inquiètent néanmoins de la porosité grandissante entre vie professionnelle et vie personnelle. « 40 % des télétravailleurs ont du mal à sortir de leur journée de travail, explique Christophe Nguyen, psychologue du travail. Cette pratique crée des interférences avec la vie familiale, et on se retrouve avec un déséquilibre des milieux de vie. Ainsi, avoir des temps sans aucune occupation professionnelle est primordial. »
Pour Jean-Claude Delgènes, expert en organisation du travail et fondateur du cabinet Technologia, les vacances sont aussi l’occasion pour le travailleur « de prendre de la distance, se renouveler. Elles préservent l’individu, qui n’est pas seulement un travailleur, mais aussi un mari, un père de famille, un ami… »
D’où la nécessité de définir un cadre clair, en anticipant cette coupure via des systèmes de rotation par exemple. « C’est à l’employeur de prendre les mesures nécessaires pour laisser les personnes profiter de leurs congés, et ce sans être sursollicitées », assure Jean-Claude Delgènes, complété par Christophe Nguyen : « C’est aussi du management de vérifier que les gens se reposent : ça semble infantilisant, mais certaines personnes s’oublient dans le travail par loyauté. »

(1) Étude du cabinet de conseil Génie des lieux, réalisée sur un échantillon de 3 400 salariés.

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« Sans possibilités de télétravail, certains ne postulent même pas » : Pour retenir les jeunes diplômés, le pari de l’ultraflexibilité

C’est lundi au bureau, et pourtant il flotte un air de vendredi après-midi dans les locaux de Welcome to the Jungle, entreprise de 270 salariés, située dans le quartier du Sentier, à Paris. Les étages, aménagés en « flex office », sont presque déserts. Une jeune femme nous salue, traînant derrière elle sa valise à roulettes. Mais où sont les gens ? A Nantes, à Marseille, à Saint-Malo, dans le Perche. En télétravail.

En cette nouvelle ère post-Covid-19, les salariés de cette grosse start-up spécialisée dans les annonces d’emploi en ligne (avec une moyenne d’âge de 30 ans) ne sont tenus de venir au bureau qu’un seul jour par mois. Le reste du temps, ils fréquentent les locaux à leur convenance. « Du moment qu’ils atteignent leurs objectifs, les gens organisent leur journée comme ils veulent, travaillent d’où ils veulent. Si quelqu’un veut commencer sa journée de chez lui, puis venir au bureau à midi, ce n’est plus tabou. S’il veut aller à la piscine et travailler plus tard, c’est à lui de voir », expose Pierre-Gaël Pasquiou, l’un des associés.

Nombre de salariés de Welcome to the Jungle ont profité de ces nouvelles règles pour rendre les clés de leur appartement parisien. D’autant que, pour la journée mensuelle obligatoire au bureau, organisée au niveau de chaque équipe, l’entreprise prend en charge le train et la nuit d’hôtel à Paris. « Ce jour-là, nous en profitons pour maximiser les effets de la présence de tout le monde, avec des réunions, des ateliers, un déjeuner commun, un apéro le soir », poursuit Pierre-Gaël Pasquiou.

Commerciale chez Welcome to the Jungle, Constance Goncalves a largué ses 30 mètres carrés près du canal Saint-Martin et acheté en mars un 60 mètres carrés à Marseille, « rue d’Endoume, dans le 7e, comme plein de Parisiens. Dans cette ville, j’ai l’impression d’être en vacances toute l’année. Le midi, je peux aller faire un tour à la plage. » Le bureau lui manque parfois, un peu moins depuis que « Welcome » lui loue un espace dans un coworking sur le Vieux-Port. « Ça permet de retrouver, quelques jours par semaine, une ambiance, des collègues. On est six de l’entreprise à avoir déménagé à Marseille, pour la qualité de vie », raconte cette diplômée d’un master en communication.
Après l’expérience du télétravail pendant les confinements, les mobilités et la liberté d’organisation que celui-ci a enclenchées, le retour à la vie d’avant est devenu impossible. Le génie est sorti de la lampe. Les experts interrogés par Le Monde le confirment : sans possibilité de télétravail, sans flexibilité dans l’organisation de celui-ci, difficile d’attirer ou de retenir les jeunes diplômés, à l’heure où le marché de l’emploi les place en position de force, avec de grosses tensions dans certains domaines de compétences.

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Surveillance du salarié en télétravail par l’entreprise : la CNIL alerte

L’essor du télétravail en entreprise permet aux salariés une plus grande flexibilité dans l’organisation de leur travail. Cependant, dans son rapport annuel 2021, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) rapporte une hausse des cas de surveillance du salarié par l’employeur et souligne que certains dispositifs de contrôle des salariés travaillant à distance sont excessifs.
Durant la crise sanitaire, le télétravail s’est modernisé de sorte qu’il s’est largement répandu dans les entreprises. Certains employeurs ont mis en place des dispositifs de contrôle pour surveiller leurs salariés en télétravail mais certaines mesures sont jugées excessives par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).

Dans son rapport annuel publié le 11 mai 2022, la CNIL dresse le bilan de l’année 2021 et présente les enjeux de 2022. Parmi ceux-ci, la surveillance des moyens de contrôle que les employeurs mettent en place pour leurs salariés en télétravail et la lutte contre les potentiels abus.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) relève que plus d’un salarié sur cinq a télétravaillé en 2021. Cette nouvelle manière de travailler s’est accompagnée d’une hausse des abus de contrôles par les employeurs. La surveillance au travail est ainsi devenue l’un des principaux motifs de plainte auprès de la CNIL.

Dans son rapport annuel, la CNIL mentionne que pour l’année 2021, plus de 83 % des plaintes reçues sur la surveillance des salariés concerne des dispositifs de vidéosurveillance au travail.

La hausse des cas d’abus de contrôle s’explique par la multitude de moyens dont dispose l’employeur pour surveiller l’activité de son salarié :
De plus, certains employeurs obligent leur salarié à utiliser leur caméra durant l’intégralité de leur journée de travail. Cette pratique est illégale puisque la surveillance permanente d’un salarié n’intervient que dans des cas exceptionnels dûment justifiés au regard de la nature de la tâche. Tous les dispositifs de surveillance constante comme l’obligation d’activer sa caméra ou son micro tout au long de son temps de travail, le partage permanent de l’écran ou les outils enregistreurs de frappe au clavier ne sont pas autorisés.

Par ailleurs, dans son questions-réponses sur le télétravail, la CNIL rappelle que lorsqu’il n’est pas possible de flouter l’arrière-plan, l’employeur ne peut pas exiger d’un salarié qu’il active sa caméra en permanence à l’occasion d’une réunion en visioconférence sauf dans des cas particuliers comme un entretien RH ou une rencontre avec des clients extérieurs.
La CNIL a observé que les plaintes relatives à ce type d’abus concernent des entreprises de taille réduite n’ayant pas de service juridique ou de délégué à la protection des données (DPO).
L’employeur souhaitant surveiller l’activité de son salarié doit utiliser des moyens proportionnés et ne portant pas une atteinte excessive au respect des droits et libertés du salarié, notamment le droit à la vie privée.
De plus, l’employeur doit informer le salarié sur les moyens qu’il utilise pour collecter des informations sur lui.

Si cela n’est pas le cas, le salarié peut saisir l’inspection du Travail ou adresser une réclamation à la CNIL qui pourra mettre en demeure ou sanctionner l’employeur.
Ainsi, la CNIL veille aussi à l’information des professionnels quant à leurs droits et obligations.