En évitant plusieurs trajets quotidiens, travailler chez soi permet de réduire considérablement la consommation de carburant. Mais entraîne une hausse de la consommation électrique, notamment pour le chauffage et l’éclairage.
Télétravailler, baisser son chauffage d’un degré, réduire sa vitesse sur la route… autant de conseils, parfois même prodigués par le gouvernement, pour réduire sa facture d’énergie. Mais est-ce vraiment efficace ? Et peut-on calculer en euros sonnants et trébuchants l’économie réalisée ? « L’Obs » a sorti la calculette et a passé plusieurs affirmations au crible.
Largement pratiqué pendant la pandémie, le télétravail généralisé pourrait bien être de retour cet hiver, alors que des pénuries d’énergie sont à craindre. Le ministère du Travail a reconnu auprès du « Parisien » réfléchir à cette option, pour permettre aux entreprises d’économiser de l’énergie. « Il s’agit d’une piste de réflexion », a expliqué une source du ministère.
Pour les salariés, travailler à la maison permet d’alléger considérablement la facture de carburant. Mais il y a un revers à la médaille : ce temps passé à domicile entraîne une augmentation de la consommation électrique et de chauffage. Pour les contenir, il existe quelques astuces.
Il suffit d’un petit calcul pour déterminer combien il est possible d’économiser à la pompe.
D’après une enquête de la Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares), 37 % des salariés effectuaient deux jours de télétravail par semaine en 2021.
La distance moyenne entre le domicile et le travail en France est de 9,2 km selon l’Insee. Avec deux jours de télétravail hebdomadaires, il est possible d’économiser environ 86 litres de carburant par an (en comptant 47 semaines travaillées dans l’année), soit environ 133 euros par an avec du SP95 et 154 euros avec du gazole.
D’après l’Ademe, la généralisation du télétravail a également un impact écologique. Elle permettrait de diminuer d’environ 30 % les émissions liées à la mobilité locale du lundi au vendredi et de 58 % celles de particules fines. En supprimant les trajets entre le domicile et le bureau, le rapport souligne aussi qu’une réduction de 69 % du volume de déplacements journaliers, entraîne d’autres gains environnementaux, comme la diminution de la congestion routière. Au total, l’Ademe relève un bénéfice écologique moyen de 271 kg équivalent CO2 annuels pour un jour de télétravail hebdomadaire.
A l’échelle d’une entreprise de 1 000 salariés, télétravailler un jour par semaine permettrait ainsi d’éviter l’équivalent des émissions annuelles de gaz à effet de serre d’environ 37 Français, précise l’instance.
Si la pratique du télétravail permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la facture d’électricité, elle, augmente. Le fournisseur d’électricité Alpiq, interrogé par « 20 Minutes », a fait les comptes. Selon lui, un couple sans enfant habitant un appartement de 55 m2 en région parisienne subit une augmentation de sa facture de 13 euros par mois en étant à 100 % en télétravail sur l’année.
En effet, d’après RTE, si les ordinateurs et la Wifi consomment relativement peu, les plaques de cuisson, le chauffage et l’éclairage sont beaucoup plus sollicités durant les périodes de télétravail. Pour compenser cette hausse, de nombreuses entreprises ont mis en place une indemnité télétravail de 10 euros maximum pour un salarié effectuant une journée de travail à domicile par semaine, 20 pour deux jours, 30 pour trois jours, etc.
Pour éviter de voir sa facture d’électricité atteindre des sommets, l’Ademe préconise d’utiliser un système de régulation pour la chaudière. Selon l’agence, il est possible de réduire sa consommation jusqu’à 10 %, et plus encore avec une horloge de programmation, qui réduit automatiquement la température de nuit ou quand la maison est vide. Selon l’instance, diminuer de 1 °C la température de consigne de votre installation permet de réduire la consommation annuelle en chauffage de 5 à 10 %.
Un ordinateur portable constamment branché sur secteur augmente aussi la facture d’électricité (pour rien). Lorsque cela est possible, il est préférable de donner à son outil de travail un cycle de charge pendant la pause déjeuner et un autre le soir à la fin de la journée de travail, pour pouvoir l’utiliser entre-temps sur les deux demi-journées de travail.
Dans ma communauté d’agglomération, les éboueurs sont en télétravail, les entreprises de maçonnerie aussi, le boulanger va s’y mettre ainsi que le boucher ; même au supermarché cette idée se met en place. Rien que des économies finalement, et si on meurt de faim à la toute fin, les éboueurs seront aussi au chômage par manque de télépoubelles à ramasser.
Quelques mesures pour réduire les fractures : interdire de rouler, interdire de travailler, interdire les loisirs, interdire l’ordinateur, interdire les avions, interdire les trains, interdire la voiture, mais voter écologisme pour un fascisme vert !