Les débats autour du télétravail reviennent sur la table, cette fois-ci à propos de la sobriété énergétique. «Je ne crois pas que cette solution permette d’économiser de l’énergie, malgré ce qu’on en dit», a indiqué Geoffroy Roux de Bézieux ce mercredi sur France 2. Pour le président du Medef, cela suppose «la fermeture des bureaux mais aussi des dépenses supplémentaires aux domiciles» des salariés.
Selon lui, l’une des premières solutions repose sur la température des bureaux, qui doit «être régulée à 19 degrés». Actuellement, aucun texte ne régit cette mesure mais Geoffroy Roux de Bézieux rappelle l’existence d’un «décret du 3 décembre 1974, à l’époque du choc pétrolier, qui impose cette température de 19 degrés». En réalité, «personne ne sait à combien sont chauffés les bureaux», complète-t-il.
Les avis divergent sur le télétravail, à l’instar de Roland Lescure ce lundi. Le ministre de l’Industrie a expliqué que, selon lui, «le télétravail peut limiter la consommation d’énergie» et ainsi éviter un rationnement cet hiver. Fin août, c’était le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, qui évoquait la possibilité de télétravailler pour les agents publics. Le gouvernement est actuellement en train de réfléchir pour élargir le télétravail au secteur privé : «cela pourrait être une bonne option selon les circonstances; si c’est faisable pour [les entreprises] et adapté à leur activité», a souligné un porte-parole de l’exécutif vendredi dernier au Parisien.