Vous allez être recruté grâce aux jeux en ligne et aux robots !

Recrutement en ligne avec un jeu digital sur-mesure

Le lien entre les expériences de jeu immersives et le recrutement des salariés est assez étroit. Les jeux constituent une base solide pour véhiculer vos valeurs d’entreprise tout en évaluant les compétences des candidats d’une façon ludique et mesurable.

Évaluation des compétences, des délais d’exécution, du travail d’équipe ou des performances individuelles,…etc. Le tout présenté à travers des classements, des tableaux de bord, des rapports de données sur les candidats automatiquement générés, autant de moyens pour constituer une appréciation précise et complète des candidats-joueurs.

Quelle est la durée de conception d’un jeu digital pour le recrutement ?

La conception d’un jeu digital sur-mesure pour le recrutement prend entre 20 jours et 3 mois en fonction de sa complexité.

Quel est le nombre de joueurs maximum pour un jeu digital pour le recrutement ?

Il n’y a pas de limite de participants car le jeu vous appartient à 100%. Vous pouvez l’utiliser autant de fois que vous le souhaitez. Des serveurs peuvent accueillir jusqu’à 200 000 joueurs en simultané.

Quel est le prix de la conception d’un jeu digital pour le recrutement ?

La création d’un jeu digital sur-mesure pour le recrutement nécessite une équipe de plusieurs personnes (Game Designers, infographistes, UX / UI Designer (ex webdesigner), développeurs en informatique…

L’exemple de Nixial

L’entreprise toulousaine Nixial a créé une réplique virtuelle de ses locaux où se retrouvent les salariés sous forme d’avatars. Elle recrute ses salariés via un jeu en ligne.

Des espaces pour les réunions, des jeux d’arcade, des salles de repos, une cafétéria : les locaux de la société toulousaine Nixial sont colorés, spacieux… et en partie virtuels.

Quand ils sont en télétravail, les onze salariés de cette entreprise de services informatiques fondée en 2019, peuvent se retrouver virtuellement dans la réplique de leurs locaux réels.

Tout a été créé il y a quelques mois via l’application Gather.

« Même lorsque nous ne sommes pas présents, via des micros, nous pouvons discuter de nos projets internes à deux ou à plusieurs. Pour les plus jeunes, ça permet de briser l’isolement du télétravail »

Selon Brice Chellet, le directeur adjoint.

Autre innovation : depuis le mois de septembre, les développeurs sont recrutés à l’aide d’un jeu en ligne. Objectif : trouver le mot de passe qui permettra de postuler.

Le jeu au graphisme épuré ressemble à ceux que l’on trouvait au début des années 90. Le candidat peut même utiliser la voiture de Mario pour se déplacer dans les couloirs ! « Ceux qui viennent en entretien adorent créer leur avatar. Nous les recevons dans nos bureaux virtuels pour une visioconférence avant de les rencontrer physiquement. Ce jeu nous permet de rayonner et d’être visibles. »

Les fondateurs de la société envisagent de développer un jeu plus complexe pour tenter de recruter « les meilleurs développeurs ».

Le jeu en ligne au service du recrutement, selon PricewaterhouseCoopers

PwC est une entreprise reconnue et un important recruteur de jeunes diplômés, dont les candidats ont souvent  une image partielle, voire faussée.

Elle voulait donc bousculer cette image un peu rigide en mettant en avant la diversité de nos métiers, l’importance des soft skills dans ses recrutements, et la culture d’entreprise – notamment son programme interne de bien-être des collaborateurs, « Be well, work well ».

GameChangers s’inscrit dans cette démarche en misant sur le gaming pour attirer des candidats de profils très différents.

Game Changers, un jeu vidéo…

Game Changers est une véritable expérience vidéoludique. Les joueurs se voient alors en immersion à 360° au cœur de l’entreprise. Ce serious game s’appuie sur les codes de la jeune génération et surf sur la tendance du gaming. Le but du jeu est simple : en apprendre davantage sur PwC à travers des énigmes et des challenges. Ainsi, le jeu met les candidats au défi et les incite à montrer leur goût pour le challenge, à déployer leur capacité de réflexion et à prendre des décisions stratégiques.

Les joueurs peuvent alors explorer trois pièces :

– La Tech Room : elle met en avant la technologie ainsi que les métiers de la cybersécurité et de la donnée.

– L’energy Room : il s’agit d’un espace où le candidat peut « recharger ses batteries » et qui s’inspire du programme interne du cabinet en matière de bien-être au travail.

– La Strategy Room : elle correspond au poste de pilotage. Les joueurs y prennent des décisions tactiques, faisant échos à des sujets de stratégie d’entreprise, aux métiers de la finance et de la gestion des risques.

Sophie Dagnaud, responsable de la marque employeur à PwC France, a indiqué que ce dispositif a été mis en place pour « surprendre les candidats et éveiller leur curiosité, comme une sorte de teasing de ce qu’ils vont trouver en intégrant l’entreprise. Nous les invitons à explorer un univers qui nous ressemble à travers nos valeurs et nos missions et nous ouvrons une porte vers le futur en faisant appel à l’imaginaire pour qu’ils puissent se projeter ».

C’est à travers ce serious game que PwC souhaite affirmer sa culture de l’innovation.

Pour Virginie Groussard, directrice du recrutement chez PwC, Game Changers est la « preuve que la technologie peut être un atout afin d’incarner nos messages avec un discours plus concret et plus authentique. La vocation du jeu est d’amener les talents à postuler au sein de notre entreprise, tout en ayant pris connaissance et mis en avant les qualités dont ils devront faire preuve une fois en poste. Plus que jamais, la technologie est au service de l’humain chez PwC ».

Un outil efficace !?

La plateforme aurait enregistré 4 000 connexions et 1 500 joueurs. 60 % d’entre eux sont des étudiants. Pour promouvoir son serious game, PwC a privilégié les réseaux sociaux : 90 % des joueurs proviennent de LinkedIn et Facebook.

Le choix d’un serious game est une excellente tactique de la part de PwC puisque le gaming est un très bon moyen de cibler les jeunes diplômés, plus aptes à apprécier ce type de contenu. C’est également un très bon moyen pour la multinationale de faire parler d’elle et de recueillir de nombreuses candidatures en vue de dénicher de nouveaux talents.

Pourquoi recruter par le jeu ?

Innover, se réinventer, se moderniser, voici les principaux enjeux des entreprises d’aujourd’hui.

Dans un monde de plus en plus digital, il a été nécessaire pour de nombreuses entreprises de s’adapter à ces évolutions, de les intégrer et de les maîtriser.

Cette digitalisation des pratiques n’a pas échappé aux directions RH et a notamment permis à ces dernières de recruter autrement.

Pour attirer des profils atypiques, analyser des comportements spécifiques, la gamification du recrutement s’est fortement développée ces dernières années.

Selon une enquête BPI publiée en mai 2018 , “41% des PME et ETI disent avoir des difficultés de recrutement contre 34% l’année précédente.” A cela s’ajoute la pénurie de certains profils, rendant le recrutement de plus en plus difficile.

En raison de cette “guerre des talents” et de cette difficulté à recruter, les entreprises ont dû innover dans leur manière de recruter et ainsi espérer attirer de nouveaux candidats.

L’appel aux robots

Une longue enquête du Monde montre que les entreprises, dans l’industrie en particulier, accélèrent l’implantation de robots 100% autonomes et que la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie viennent de dépasser la France sur le nombre de robots par employé.

Mais également certaines entreprises font appels à des ChatBots pour recruter.

Recrutement : un robot qui «tchate» avec les candidats

L’intelligence artificielle permet de donner aux candidats un premier niveau d’informations, et d’en recueillir en retour, grâce à un robot dit conversationnel. Comment ça marche un chatbot ? Le robot parlant, enfin écrivant, est développé pour comprendre les questions simples et y répondre dans la seconde. Il rebondit aussi sur les propos du candidat pour mieux l’aiguiller. Il ne peut pourtant pas tout, et passe alors le relais aux « humains » dès que c’est nécessaire. Explications par Alban Salini co-fondateur de Kick My Bot, créateur de chatbots intelligents. ​

Comment un robot qui discute peut-il faciliter la vie des candidats et des recruteurs ?

Nous avons développé une technologie intégrée aux plateformes de messagerie telles que Facebook Messenger par exemple. Sur la thématique RH, le chatbot développé a pour objectif de proposer des offres d’emploi dans le domaine et la zone géographique souhaités par le candidat. Une fois que l’offre proposée matche avec le souhait du candidat, celui-ci peut directement postuler depuis Messenger et en savoir plus sur la nature de la mission. Nous offrons aux utilisateurs la possibilité de candidater depuis le site internet ou via le chatbot en déposant son CV en un clic.
Point fort de la solution, le chatbot grâce à sa brique conversationnelle est capable de travailler sur la pré-sélection de candidats mais également de répondre aux questions concernant l’entreprise.

Est-ce que l’on sait que l’on est en train de parler à un robot ?

Nous recommandons bien évidemment de jouer la transparence. Le robot se présente d’ailleurs à son interlocuteur dès le premier message. Cela renforce l’aspect ludique et décontracté de la conversation. Annoncer sa zone d’action, comme proposer des offres ou fournir des renseignements, permet d’éviter les malentendus.

Et l’humain dans tout ça ?

Le robot est utile pour un premier niveau d’interactions. Il doit aussi pouvoir identifier les questions auxquelles il n’a pas de réponse et enclencher une mise en relation directe avec un interlocuteur humain qui se concentrera uniquement sur les tâches à forte valeur ajoutée.

Le chatbot de Job Search
Chatbot de Job Search

 

Le chatbot de Job Search
Chatbot de Job Search – écran 2

 

Restons optimistes en disant que ces nouvelles méthodes créeront du travail pour les Game Designers et autres développeurs de code informatique !

Sources :

 

Publié par

Actus télétravail

Revue de presse, témoignages et billets sur le télétravail, la téléformation, l'économie sociale et solidaire, ainsi que les nouveaux métiers.