Comment les Français s’alimentent-ils en télétravail ? C’est la question posée dans le cadre d’une étude publiée par le Crédoc le 13 décembre 2022, qui a interrogé au printemps 2022 plus de 600 salariés de l’entreprise Danone sur leurs habitudes alimentaires en télétravail lors de la pause déjeuner.
Difficultés à déconnecter le soir, sentiment d’isolement, manque de reconnaissance… Si le télétravail a révolutionné le quotidien des Français·es depuis la pandémie, force est de constater que cette pratique présente malgré tout quelques inconvénients.
En témoigne une nouvelle étude menée par le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (Crédoc) pour l’Institut Danone. D’après elle, le télétravail aurait eu un impact négatif sur les habitudes alimentaires des Français·es, en encourageant notamment le grignotage et le manque de variété dans les repas.
Relayées par 20 Minutes, ces recherches se sont portées sur un échantillon de 621 salarié·es volontaires de Danone entre la période de mars et mai 2022. Il ressort d’abord que les télétravailleurs mangent majoritairement seuls : 72 % déjeunent en solo contre seulement 12 % des personnes présentes sur leur lieu de travail. Autre fait marquant, l’étude montre que la durée de la pause déjeuner des télétravailleurs est généralement plus courte que la moyenne. Près de 40 % des salariés interrogés affirment ainsi passer moins de 20 minutes à table pendant leur break de midi lorsqu’ils sont chez eux, contre seulement 18 % de leurs collègues sur place.
« Le chocolat est beaucoup plus consommé en télétravail »
Il ressort de cette enquête qu’en télétravail, on déjeune davantage seul (72 % des répondants) que lorsqu’on est au bureau (12 %). La durée de la pause déjeuner est plus courte lorsqu’on travaille depuis chez soi : moins de 20 minutes pour 38 % des salariés interrogés. Alors qu’au bureau, seuls 18 % y consacrent moins de 20 minutes.
« Le repas est simplifié avec pour plus de 40 % des salariés interrogés une diminution des composantes (entrée, plats, fromages, dessert) du repas et de la diversité, pointe Françoise Néant. On relève aussi davantage de grignotages (+8 %), avec notamment le chocolat qui est beaucoup plus consommé en télétravail (+22 %). »
Il faut préciser que les personnes interrogées bénéficient en l’occurrence d’une offre de restauration collective sur leur lieu de travail, même si elles peuvent aussi déjeuner à l’extérieur.